On est un mardi, c’est l’hiver. La marquise a sa porte «ouverte» à ceux qui veulent lui rendre visite: «Aujourd’hui, c’est mon jour». Arrive le comte, son voisin, qui semble être arrivé là, sans raison apparente. Banalités, désillusions et discours de séduction vont être échangés. Mais c’est une sorte de duel. Et la porte peut à tout instant s’ouvrir.
La marquise et le comte essaient de se dissimuler un amour réciproque. Il y a du Merteuil dans cette marquise. Elle va soumettre le comte à rude épreuve pour mesurer sa fidélité. Le comte voit ses répliques coupées: castration de la parole-séduction qui offre à cette pièce un double mouvement. La porte va s’ouvrir et se fermer plusieurs fois, jusqu’à se fermer …
Cette pièce d’Alfred de Musset constitue la dernière comédie qu’il a écrite. Alfred de Musset est désormais considéré comme un des grands écrivains romantiques français, dont le théâtre et la poésie lyrique montrent une sensibilité extrême, une interrogation sur la pureté et la débauche, une exaltation de l’amour et une expression sincère de la douleur. Sincérité qui renvoie à sa vie tumultueuse qu’illustre emblématiquement sa relation avec George Sand.
Sophie Langevin s’est révélée être une metteure en scène qui, tout en travaillant avec une précision et un engagement sans failles, laisse volontiers «une porte ouverte» pour faire entrer l’imaginaire du spectateur.
Mise en scène Sophie Langevin
décors et costumes Anouk Schiltz
musique Emre Sevendik
assistante à la mise en scène Renelde Pierlot
avec Valérie Bodson, Valéry Planke