Au lieu de passer son chemin, comme il le fait tous les soirs, quand il revient tard du travail, un homme pousse la porte d’un bistrot de quartier où il n’a jamais mis les pieds, bizarrement attiré par son enseigne – qui dépeint un lézard préhistorique. Il est le dernier client, mais demande qu’on lui serve encore un verre.
Aujourd’hui, il a conclu une affaire dont il n’est peut-être pas fier. Et comme s’il fallait absolument en comprendre tous les rouages, il se raconte, dans un déversement inattendu, et, de digression en digression, mais retrouvant toujours le fil de cette journée qu’il veut dire et taire en même temps, il raconte les habitudes qu’il a dans le quartier, le quotidien dans ce cabinet d’affaires dont il est un des associés, la vague tendresse qu’il éprouve pour sa femme et pour les bordels allemands, la tristesse de sa ville natale en Lorraine, son business au Luxembourg, son béguin pour Marie, la nouvelle recrue qui, un soir dans une boîte de nuit, lui attire un client convoitable. Ce client, dirigeant d’une entreprise d’entremise et d’acquisition de biens douteux, lui propose un deal : il a besoin de papiers d’identification pour une collection d’objets d’art antique du marché noir.
Parmi ces artefacts antiques, l’homme remarque une petite statuette. Celle-ci, immédiatement, l’obsède. Il ne parviendra pas à se libérer de son emprise…
Tiamat
Ian De Toffoli
en langue française
avec Valéry Plancke
mise en scène – Jean Boillot
scénographie et costumes – Laurence Villerot
lumière – Ivan Mathis
assistante à la mise en scène – Aude-Laurence Biver
coproduction Théâtre du Centaure, NEST-Théâtre, TalentLAB