Ghislain Roussel Compagni dans le cadre de FESTIVAL SANS LIMITES
Vous vous êtes parfaitement caractérisée, et tout cela réuni va donner un portrait qui correspond à une époque, où l’important n’est plus la beauté de la femme mais plutôt son émanation psychique. Otto Dix
Monocle, portrait de S. von Harden prend comme source d’inspiration et terrain d’expérimentation le célèbre tableau Portrait de la journaliste Sylvia von Harden, peint par l’artiste allemand Otto Dix en 1926, et marquant l’avènement de la «nouvelle femme». Sous la forme d’un monologue joué par un homme, la toile sert de prétexte à une mise en scène des polarités féminines et masculines, autant que des frontières entre la peinture muséographiée, le tableau vivant et un théâtre du verbe. A l’image de la psyché de Sylvia, qui subit une saisissante métamorphose, le texte, basé à l’origine sur des faits et témoignages d’époques, joue sur la tension entre le français et l’allemand, avec un effet de surtitrage en référence au cinéma muet.
Véritable performance transgenre, Monocle, portrait de S. von Harden, un projet concu par Stéphane Ghislain Roussel et interprété par Luc Schiltz, offre une immersion dans la tête et le corps d’une icône berlinoise des années 1920, autant qu´une promenade dans l’oeuvre singulière d´Otto Dix.
conception, texte, mise en scène, lumières Stéphane Ghislain Roussel
avec Luc Schiltz
traduction Sven Christian Sigmund
costumes Xavier Ronze
maquillage Marthe Faucouit
composition et direction musicale Viktor Ilieff
interprètes (musique enregistrée)
Julie Läderach (violoncelle),
Amaëlle Belivier-Herlin (saxophone)
Yoshiko Tominaga (piano)