LA DISPUTE
de Marivaux mise en scène Sophie Langevin dramaturgie Youness Anzane assistant mise en scène Jonathan Christoph scénographie et costumes Anouk Schiltz chorégraphie Emmanuela Iacopini musique Rajivan Ayyappan lumière Daniel Sestak maquillage Jasmine Schmit avec Christophe Ratandra, Nicole Dogue, Jeanne Werner, Elsa Rauchs, Jérôme Michez, Robin Barde et la voix de Luc Schiltz Une coproduction Théâtre National du Luxembourg, Théâtre d’Esch, CAPE Ettelbrück
Des hommes ou des femmes, lesquels trahissent les premiers? Le Prince et son amante Hermiane s’affrontent en une dispute qui a pour sujet l’inconstance des uns et des autres. Des deux sexes, quel est celui qui a donné «l’exemple de l’infidélité en amour»? Afin d’apporter une réponse définitive à la question, le Prince propose de mettre en oeuvre les termes d’une expérience que son propre père a posés vingt ans auparavant. Quatre jeunes, deux garçons et deux filles, ont été ainsi élevés, éloignés de tout, étrangers les uns aux autres, en la seule compagnie de deux domestiques noirs. Pas même un miroir ne leur a été accordé pour prendre conscience de leur apparence. Voilà l’heure venue d’ouvrir les portes de leur enceinte et d’assister en temps réel à la rencontre entre ces quatre jeunes qui vont dans un temps intense se découvrir, se sentir, s’aimer, se désirer, se jalouser, se trahir … Dans La dispute, Marivaux traite de la recherche du plaisir, la quête du soi, la puissance de la jeunesse, le trouble, la frustration et le besoin de reconnaissance du soi par l’Autre. La violence du désir, la peur et la rivalité donnent à la rencontre entre ces quatre jeunes une représentation de l’humanité des sentiments intimes aussi cruelle que magnifique. Le champ de ces découvertes de l’Autre et de l’amour traverse le temps, et la jeunesse d’aujourd’hui a des outils en main, avec l’omniprésence de l’image, des selfies et snapchats qui décuplent le narcissisme ontologique, pour à la fois reproduire et modifier le rapport à soi et ainsi à l’Autre.